jeudi 28 février 2019

PUTAIN, 4 ANS !

Eh oui… quatre ans déjà.

C'est fou, ce qui s'est passé en quatre ans, hein.
C'est bien simple : si je devais faire un billet résumant ce qui s'est passé ces 1200 derniers jours et quelque, il ferait 800 pages. Et encore, en tassant un peu et en m'en tenant à des généralités évoquant la fraîcheur de l'air ambiant et le dernier score du Paris Saint-Germain.
Alors vu que le seul autre être dont l'humain ait jamais entendu parler qui soit aussi feignant que moi est le Tout-Puissant, je vais faire bref et vous épargner la lecture de ce pensum invraisemblable, ainsi que de vider les 200 ramettes de papier A4 que votre patron a commandé pour 2019 et qui doivent servir à annoncer par lettre leur licenciement à vos collègues chômeurs et ne riez pas vous êtes du lot.

Le digest de ces deux années, en trois mots. AaAatentiioon, c'est parti :
Ooooh bonneuh mèreuh…

Même dans mes cauchemars les plus fous, gaillardement soutenus par quelque nectar 12° de type assemblages de divers vins de la communauté européenne et d'Alpha du Centaure et un alzheimer précoce, ainsi que quelque herbe de provence marocaine ou une bonne dose de LSD en provenance directe d'un labo chinois clandestin à Bangkok, mon esprit n'aurait jamais osé imaginer pareils évènements.

Prenons-en un au hasard, tiens : le décès inopiné de l'ensemble de l'équipe de Charlie Hebdo suite à l'ingestion massive de chocolats premier prix au lendemain du réveillon ou presque et oui, je sais, le fait que les livreurs portaient tous des Kalachnikov en bandoulière a sans doute participé un peu à l'hécatombe mais que voulez-vous ma pauv' dame, avec ces hordes de migrants faméliques qui campent à nos portes la quechua entre les dents, comme autrefois le communiste avait le couteau à la bouche, on est plus en sécurité nulle part quand on est livreur et faut bien défendre ses paquets de Léonidas ou sa quatre fromages les armes à la main car le client est difficile de nos jours et répugne à mordre dans un chocolat ou une pizza entamée par une autre bouche que la sienne.

Le fait que les livreurs en question aient tous été musulmans ou tout du moins revendiqués comme tels m'a certes interpellé, comme tout un chacun. Et comme des millions de français qui ne sont ni livreurs ni musulmans, cette série de morts prématurées dans les locaux d'un journal a fait naître en moi cette question lancinante : n'y aurait-il pas l'ombre du début de semblant d'un rapport entre terrorisme et méthodes de recrutement des livreurs à l'heure actuelle ?
Ou entre chocolat et crise de foi ?
Une question qui reste à l'heure actuelle encore en suspens, car vous noterez au passage qu'aucun média à l'heure actuelle ne s'est occupé de cette question épineuse, tous occupés qu'ils sont à cirer les pompes du complot bolchevique judéo-maçonnique des illuminatis en goguette.

J'avais beaucoup aimé la saine réaction populaire qui s'en était suivie, balançant entre cette spécialité désormais typiquement française qu'est le "Padamalgam" et un certain élan populaire qui revendiquait hautement la possibilité qu'a tout un chacun de rigoler d'à peu près tout et n'importe quoi, me rappelant au passage les paroles du regretté Pierre Desproges : "On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui". Ben visiblement, aujourd'hui on ne peut plus rire de rien avec personne et c'est bien dommage, car je trouve qu'il s'accumule ces derniers temps de lourds nuages sur l'horizon d'azur de l'humour en France comme ailleurs… La haine du rire, de la critique et de la dérision porte en son sein gonflé la guerre et le malheur du genre humain comme la nuée porte l'orage.

Pierre, mon Pierrot d'amour… Réveille-toi, ils sont devenus fous !

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