mercredi 18 juin 2014

Mieux vaut la Démocrature que la Dictatie…

Adoncques, revoici venu le temps béni où le Tout-Puissant (Dieu ou François Hollande selon vos opinions politiques) permet à la fois aux oiseaux et aux électeurs de gazouiller et chier partout…
Ah, le bel été qui s'annonce !
J'avoue avoir ricané sardoniquement mais jaune, à la japonaise (un vrai rire de Yen), lors de la publication des résultats aux dernières municipales, puis régionales, puis européennes.
Le Front National à 27% ! Maiiiis quelle surpriiiiise ! Ô, stupeur ! Comment-est-ce possible ?
Rrrraaah voilà bien l'ingratitude du peuple ! On le prend pour le dernier des ahuris, on lui ment, on le manipule, on lui fait gober de force une propagande à côté de laquelle celle du gentil pépé Goebbels fait figure de modèle d'objectivité, on lui tire dessus, on l'ignore, on le méprise, on le vole, on le vend à l'encan comme jadis les esclaves sur le forum romain, on l'égorge à loisir sous l'œil ravi des contempteurs de l'ultralibéralisme,  on lui sert des tirades vertueuses sur la morale alors qu'on a soi-même la gueule barbouillée de chocolat et la main dans le sac de bonbons en flagrant délit et ce salaud de peuple ose se révolter !!!

Salauds de pauvres.
On croit rêver…

Petit rappel :

LE 21 AVRIL du grand soir

Au soir du 21 avril 2002,  je ne sais plus quelle éminente figure politique avait sorti avec des larmes de rage dans les yeux face aux caméras et devant les 60 millions de citoyens qui regardaient les résultats (je cite, de mémoire. Il me semble que c'était Martine Aubry mais toute trace de ce bon mot ayant totalement disparu d'internet, vous me voyez bien incapable de mettre le lien vers la vidéo incriminée, qui fleurissait pourtant partout ce soir-là) :
"Les français sont des cons. Ils n'ont rien compris…"
Aaah ben oui, mais en tant que cons, c'est normal ! On a pas bien con-pris, demeurés et grands enfants que nous sommes… Mais on est comme ça, nous, les nègres !
Tu sais quoi bwana? Il nous faudrait un guide éclairé qui conduirait le troupeau de bœufs que nous sommes sans tenir compte de nos meuglements ou des règles les plus élémentaires de cette fantaisie occidentale qu'est la démocratie. Voilà, c'est ça qu'il nous faudrait, parce que sans ça, on va encore passer notre temps à déconner avec nos nombweuses épouses sous les cocotiers et la torpeur twopicale sans permettre à nos hommes politiques de donner la pleine mesure de leur médiocrité, et ça, ce serait dommage. Ce qui nous amène en droite ligne au…

29 MAI 2005 de l'avenir radieux

Où, alors qu'une propagande qui avait vu sur toutes les chaînes de télé, radios, journaux, les sceptiques et les partisans du "Non" à un traité européen auquel ils ne comprenaient strictement rien, se faire traiter de traîtres à la patrie, à l'europe, de passéistes rétrogrades, fachistes, abrutis, bas du cul et mauvaise haleine, le peuple, toujours lui, cet infâme tas de cons, avait encore osé voté NON alors qu'on lui avait bien expliqué QU'IL N'Y AVAIT PAS DE PLAN "B".
Si on ne votait pas ce putain de traité, si on ne se rendait pas massivement aux urnes avec notre bulletin "Oui", c'était la fin de la France, de l'Europe, du moooonde !
Heureusement, comme dans toute bonne dicta… vraie démocratie, un homme fort se dressa, seul face à son peuple, pour éclairer à sa place le chemin de l'avenir et de la vérité.

Ignorant superbement la volonté de 54,68% de français, celui-ci vous fit te me voter ce putain de traité vite fait parce que bon, les enfants, assez joué comme ça, laissez les grandes personnes s'occuper de la démocrature et oui, je sais, c'est nous qu'on vous a acheté ce joli jouet mais la démocratie c'est comme les trains électriques et les bidules électroniques dernière génération qui bouffent des piles : ça coûte trop cher pour qu'on laisse de petits merdeux le casser en cinq minutes et tu l'as vue, celle-là ? File dans ta chambre…

Nous étions sauvés de la dictature, cette tache indélébile dans l'histoire d'une nation, où un chef décide en se foutant royalement de l'avis de son peuple de faire ce qu'il veut avec ses copains…
Ouf, on l'avait échappé belle ! Moi en tout cas, depuis, j'ai retenu la leçon : la démocratie, c'est quand le conducator/petit père des peuples/danube de la pensée fait ce qu'il veut avec ses potes en me montrant son cul. La dictature, ça y ressemble un peu sauf que c'est obligatoirement à l'étranger passque chez nous c'est pô une dictature.

En fait, le problème du référendum, c'est le choix.
Il aurait fallu, dans l'idéal, assortir le bulletin "Non" d'une mesure punitive apte à dissuader les grands enfants que nous sommes de mal voter. Par exemple un bon coup de matraque sur la gueule ou un tir de gaz lacrymo à bout portant, voire une cordiale arrestation policière droitdelhommesque assortie d'une petite peine de taule démocratique. Nos dirigeants vertueux et ministres intègres allaient bientôt montrer que la leçon avait porté : cet amateurisme désuet, cette pusillanimité dans l'exercice d'une saine gestion démocratoriale n'allait pas être de mise dans le prochain exercice dictacratique…

2013 et son mariage homo

Dans un pays à l'économie en ruines, où, chaque jour, 1500 personnes se retrouvent sur le carreau avec tous les drames humains que cela implique, où 63.000 entreprises font faillite en un an (un record historique, à rapprocher, juste histoire de s'amuser un peu avec le nombre de faillites d'entreprises de Singapour pour la même année, soit 126 au total) avec 200.000 chômeurs à la clé et un coût pour la collectivité de près de 5 milliards d'euros, il était évident pour toute personne sensée et dirigeant politique digne de ce nom qu'il fallait de toute urgence…

Marier nos amis homos.

Énorme. C'est juste énôôôôrme…
Ça m'évoque irrésistiblement les spectacles de Guignol de mon enfance (Ooouh regardez les ptits zenfants… Il est où le gendarme ? Il est où le vilain ? Il est où le vilain homoseskuel qu'on va tous conspuer histoire que vous regardiez ailleurs pendant qu'on vous prépare une énième forfaiture bien crapoteuse ?) et je ne remercierai jamais les politiques de tous bords de me donner l'impression, à chaque fois qu'ils en ont l'occasion, de retomber dans cette période bénie où avec une tête de poussin déplumé je faisais des bulles de bave en remplissant ma couche, comme tout sénateur digne de ce nom. Et comme à chaque fois, les éternels enfants que nous sommes s'y sont laissé prendre et on a pu voir des manifs monstres un peu partout alors que la vraie question était :
"Mais QUAND ???!! QUAND allez-vous arrêter de nous prendre pour des décérébrés et allez-vous faire ce pour quoi nous vous avons élu, c'est-à-dire trouver une solution valable aux problèmes que nous rencontrons actuellement pour une très large majorité d'entre nous ???"

Et là, je m'arrête un instant pour réfléchir : d'aussi loin que je me souvienne, il ne me semble pas avoir vu à un quelconque moment ces 43 dernières années - même si les 10 premières étaient plus centrées sur l'Île aux enfants et l'ourson Colargol que sur la sociologie - des manifestations de masse de la gent homosexuelle pour réclamer le mariage…
Même si je suis résolument partisan du droit qu'a chacun d'explorer avec son partenaire les orifices qui lui semblent les plus distrayants sans encourir les foudres de la loi civile ou religieuse, il me semblait pourtant que la dernière fatwa ou lapidation d'homosexuel en place de Grève dans notre pays datait un peu. Aussi, l'urgence d'une telle loi risquant de diviser le pays en deux camps ne m'apparaissait pas clairement. Et puis, j'ai su (je vous rassure, pas par les journaux, télé ou autre média officiel comme il se doit mais comme toujours par le web) et la lumière s'est faite brusquement : bon sang, mais c'est bien dur !

Notre chef de l'état de droit bien-aimé nous sortait sa pochette-surprise Gay pile-poil au moment où se discutait à Bruxelles, entre gens comme il faut, c'est-à-dire surtout sans aucun représentant du peuple ou élu par celui-ci, le superbe, le magnifique, le somptueux TAFTA…
Aaaah mais je sens bien que toi aussi, ami lecteur zet lecteuse, tu te demandes ce que vient faire dans une histoire pleine de gay-pride, gazous-gazous et de dentelles affriolantes ce somptueux tissu qu'est le taffetas ?

Ça prouve bien que tu n'es pas magicien, comme le sont nos politiques (la blague dite "Du magicien", ou le B.A-BA du politicien français :
- Vous faites quoi dans la vie ?
- Je suis magicien.
- Ah ? C'est quoi un magicien ?
- Je vais vous montrer… Tenez, tournez-vous… Voilà… Maintenant, vous sentez mon doigt dans votre cul ?
- Euuuh… ouii…
- Bien… À présent, vous voyez mes mains sur le côté ?…)

Le TAFTA, ou Trans-Atlantic Free Trade Agreement, ou pour ceux qui n'aiment point les acronymes fumeux et les termes anglais abscons : "On va vous la mettre tellement profond dans le cul que le premier qui réussira à l'en sortir on l'appellera le Roi Arthur ! 
Signé : les États-Unis d'Amérique et The World Company".
C'est tout de suite plus clair comme ça, non, avouez ?
Ce qui se prépare tranquillement à l'abri du mariage homo et autres sketches mis en scène par nos équipes de marionnettes nationales, c'est tout simplement la possibilité pour une multinationale américaine de faire un procès - en étant sûre de le gagner puisque seuls les tribunaux américains seront compétents - à n'importe qui : personne, ville, société commerciale,  qui préfèrerait acheter un produit à un producteur français en bas de chez elle plutôt que de l'acheter à une multinationale américaine. Cet accord fait de l'Europe l'esclave docile de l'Amérique, mais légalement en plus.
Bien entendu, il va de soi que tout cela est négocié dans le plus grand secret à bureaux fermés par des décideurs non élus en évitant à tout prix de demander leur avis par référendum aux peuples réduits en esclavages par ce biais.

"Faites ce que vous voulez ! Légalisez le mariage homo et tirez dans la foule à coups de lacrymo en visant les bébés, la cuisson des vieux : vapeur ou micro-onde, légalisation du crack pour les préados, rétablissement de la peine de mort pour les amateurs de sushis, ouverture de la chasse aux nains, n'importe quoi, ce que vous voulez, mais OCCUPEZ-LES BORDEL PENDANT QU'ON MET LE MONDE EN COUPE RÉGLÉE, C'EST POUR ÇA QU'ON VOUS PAYE !!!"
 


La dictatie ou la démocrature ? Aaah, je me tâte…
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Oui oui, je sais, cette impression que les politiques de tous bords roulent pour tout à fait autre chose que les intérêts de la Nation ou de l'Europe et surtout des peuples qui la composent, c'est parce que j'ai le fond mauvais… Je fais le lit du Front National… Des extrémismes…Patati patata…

Le Front National à 27% ?
Ce qui m'étonne, dans le climat de désespoir et de haine envers les politiques que je perçois à l'heure actuelle, en France comme ailleurs en Europe, c'est qu'il ne soit QUE à 27% ! Et pourtant dieu sait si ce parti et ses idées m'indiffèrent (je dirais que ça doit avoisiner l'infini, mais puissance 10)…

Je serais Mr François Hollande, plutôt que de continuer sur sa lancée à occuper le bon peuple à coups de tours de magie foireux dignes du regretté Garcimore avec un redécoupage des régions-surprise sorti comme un lapin victime de myxomatose du chapeau que personne n'attendait - les régions en question elles-même n'ayant strictement rien demandé, l'ami François a trouvé le moyen de les mécontenter toutes en même temps : la seule région de France demandant depuis longtemps son rattachement à une autre, la Loire-Atlantique à la Bretagne en l'occurrence, ce qui eut pu se justifier historiquement, a vu cette demande refusée. C'était la SEULE région qui aurait pu être satisfaite de ce projet fumeux digne d'une soirée pétard & chichon trop poussée -, je serais toi, François, j'arrêterais avec toutes ces conneries qui ne riment à rien de toute façon : je ferais les choses simplement et avec ce "panache" si typiquement français que le monde entier nous reconnaît.
J'irais aux putes en direct devant les caméras avec le pognon des Français, avant de me barrer en Suisse avec de grands bras d'honneur dans une tenue de danseuse légère avec des plumes au cul et une somptueuse limousine rose à paillettes qui joue "Tiens voilà du boudin" en klaxonnant.

Au moins, ça aurait le mérite de nous arracher un sourire. Alors que là, franchement…


PS : À noter qu'au vu des gros titres de magazines pipeule concernant les dernières frasques amoureuses de notre bien-aimé petit pépère des peuples qui se barrent à l'étranger, il semble que François Hollande lise ce blog. François… Mon Hollandounet… Mon doux rêveur… Quand je proposais que tu ailles aux putes avec le pognon des français… Tu sais… Ben c'était une blague… Uneu galéjadeuh… La cuisson des vieux aussi, hein. Puis tout le reste, en fait.
Du coup, je me sens dans l'obligation de préciser, vu l'actualité, que ce blog n'est nullement la feuille de route du gouvernement français, que ce n'est qu'un gag, un truc pas sérieux du tout, j'y suis pour rien moi, je vous jure !